Jean Moulin à Lisbonne

En septembre 1941, Jean Moulin quitte la France pour rejoindre les Etats-Unis, il passe par Lisbonne où il doit prendre le bateau pour New-York. Il a refusé de prêter allégeance au régime de Vichy, il n’est donc plus préfet, mais il veut continuer à se battre contre l’Allemagne nazie. C’est durant ce séjour à Lisbonne d’environ 5 semaines qu’il rédige un rapport sur l’état de la résistance en France et ses besoins financiers et autres, rapport qui sera remis au Général de Gaulle à Londres, car finalement, Jean Moulin rejoindra Londres et non New-York et s’engagera à corps perdu dans la résistance, dont il deviendra un des chefs (il crée et préside le CNR, Comité National de la Résistance).

Le 21 juin 1943, il est arrêté à Calluire, torturé à Lyon par, entre autres, un certain Klaus Barbie, il fait preuve d’un courage surhumain et ne donne aucune information aux allemands. Le 8 juillet 1943, son décès est constaté dans le train qui le menait vers un camp de concentration, à hauteur de la ville de Metz, des suites des tortures reçues à Lyon. Figure quasi mythique de la résistance, Jean Moulin incarne l’esprit de la résistance française, son courage et son dévouement jusqu’à la mort.

En 2021, un groupe de lisboètes admirateurs de Jean Moulin parmi lesquels on trouve João Soares ancien maire de Lisbonne entre 1995 et 2002 et ancien ministre de la culture, fils de Mario Soares, prend l’initiative de faire faire et installer une plaque sur le très beau miradouro São Pedro (entre Principe Real et Chiado) représentant Jean Moulin et commémorant son passage à Lisbonne durant la deuxième guerre mondiale.

C’est sur cette plaque qu’un gerbe a été déposée par l’UFE Algarve et le Souvenir Français, 2023 étant l’année des 80 ans de l’arrestation et du martyr des Jean Moulin, Patrick Mangin, le Président de l’UFE Algarve a prononcé un émouvant discours rappelant les valeurs défendues par Jean Moulin et toute la résistance française, valeurs qu’il souhaite voir transmises à tous les jeunes français !